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Dévoilement des premiers prix de reconnaissance en arts du cirque 

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Dévoilement des premiers prix de reconnaissance en arts du cirque
4 avril 2023

En Piste et le Conseil des arts de Montréal (CAM) sont fiers de dévoiler les lauréat·e·s des premiers prix de reconnaissance en arts du cirque. Ces prix assortis chacun d’un montant de 2 500 $ ont été remis par Nathalie Maillé, directrice générale du CAM, le 3 juin, à l’occasion du 5@Cirque d’En Piste aux 7 Doigts.

Les lauréat·e·s sont Yamoussa Bangoura, Éliane Bonin et Victor Fomine. Ils ont été choisi·e·s parmi dix candidat·e·s, pré-sélectionnée·e·s par un comité, au terme d’un vote par les membres d’En Piste.

Créés, tout récemment, les Prix de reconnaissance en arts du cirque visent à souligner la contribution exceptionnelle de personnalités méritantes du secteur ; à reconnaître le leadership, l’innovation, la créativité et l’engagement au sein du milieu et à témoigner de riches parcours dans le domaine. Ils sont dédiés à des artistes, artisan·e·s et travailleur·euse·s culturel·le·s, dont le travail passionné, les réalisations et l’engagement ont marqué le milieu et contribuent à positionner Montréal comme capitale internationale des arts du cirque.

Yamoussa Bangoura est un artiste multidisciplinaire en danse, en musique (chant, kora, balafon et percussions) et en cirque (sangles aériennes, roue Cyr et acrobatie). Il détient une solide formation en danse africaine traditionnelle. Il a été formé en cirque au sein de la troupe guinéenne Circus Baobab. En Espagne, il est repéré par le Cirque Éloize, qui le recrute. Véritable pionnier de la roue Cyr, il possède, depuis 2007, sa propre compagnie de création, les Productions Kalabanté, qui tourne à l’international. Cet artiste véritablement rassembleur est un acrobate extraordinaire et incontournable, en plus d’être un musicien des plus captivants. Il a fait beaucoup pour le développement du cirque avec l’Afrique où il existe peu de ponts avec l’Amérique du Nord. Il est également reconnu pour son engagement dans le domaine de l’enseignement. Yamoussa Bangoura a sa propre façon d’être un artiste en dehors du système et appréhende l’humain dans son entièreté. Il se produit fréquemment dans d’autres évènements spéciaux, le plus souvent au nom des Productions Kalabanté, que ce soit avec le Cirque Éloize, Cavalia, Les 7 Doigts de la main, le Cirque du Soleil, le Cirque Fantastique, Artcirq, les Productions Nuits d’Afrique, Miss Afrique et Miss Guinée. Biographie complète

Artiste engagée, Éliane Bonin œuvre pour la transformation sociale par l’organisation d’événements et de formations ainsi que par la création de performances d’arts vivants, depuis l’an 2000, à Montréal. Pour cette autodidacte, drop-out émancipée, ancienne militante ayant troqué les pratiques classiques de la résistance politique pour des pratiques d’arts corporels, le cirque est un espace d’inclusion sociale et de revendication de liberté humaine et mammifère. Clown engagée, elle crée des œuvres percutantes qui se veulent rassembleuses plutôt que choquantes : par la dérision et l’empathie kinésique, semblable au bouffon, elle passe des messages pour inviter les publics à s’interroger sur le système en place, encourager la libération des mœurs et l’autogestion. Éliane Bonin est l’une des membres instigatrices de Carmagnole (2002), un organisme issu de l’initiative d’un groupuscule anarchiste désireux de rendre les arts du cirque accessibles et inclusifs par le truchement des arts carnavalesques. Ancienne participante de Cirque du Monde Montréal, elle est depuis devenue elle-même instructrice de cirque social à Cirque Hors-Piste, Cirqiniq et TEVA, entre autres. Elle est une artiste accomplie pour qui le transfert de connaissances, l’enseignement et la démocratisation des arts du cirque sont des valeurs profondes. Sa récente performance dans Les Érotisseries de Carmagnole à Espace Libre a retenu l’attention et est en lice pour le Grand Prix du CAM 2023. Biographie complète

Artiste de l'aérien tout à fait incontournable, Victor Fomine est un formateur reconnu dont l'engagement auprès de la communauté mérite d'être honorée. Il a accueilli dans son studio de nombreux artistes à qui il a permis de développer leur pratique. Né à Podolsk, dans la région de Moscou, il commence à s’entraîner en gymnastique à l’âge de 11 ans. Il participe à des événements nationaux avant d’être appelé pour son service militaire. Au terme de celui-ci, en 1979, il est embauché par SoyouzGosTsirk, l’organisme central du cirque de l’URSS. En 1984, il rejoint le corps professoral de la prestigieuse École de cirque de Moscou. Au Festival de Paris, en 1987, ou il présente deux numéros, il contribue avec Tereza Durova, Valentin Gneushev, Alexandre Grimailo et quelques autres, à définir le vocabulaire d’un nouveau cirque. Il y retourne en 1990 avec un visa touristique et trouve un travail à l’École nationale du cirque d’Annie Fratellini. En 1993, devant la perspective de retourner en Russie, il appelle Jan-Rok Achard, alors directeur de l’École nationale de cirque à Montréal, qui lui procure un visa de travail. En 2001, en plus de son implication à l’École nationale de cirque et de ses séances de formation au Cirque du Soleil, il ouvre son studio de trapèze swinging à Montréal. Il conçoit de nouvelles techniques d’entraînement, forme davantage d’étudiants et récolte des médailles pour eux. Victor Fomine est reconnu dans le monde entier comme le « gourou » du trapèze oscillant. Biographie complète

Toutes nos félicitations à ces trois lauréat·e·s !

En Piste remercie son partenaire le Conseil des arts de Montréal de son généreux soutien à cette initiative ainsi que Les 7 Doigts pour son accueil.

Pour en savoir plus : les prix en arts du cirque

Information :   
Francine Arsenault / Communications institutionnelles / En Piste                               
[email protected] / 514 812-7068 / enpiste.qc.ca

Sheila Skaiem / Médias / Avec Sheila
[email protected] / 514 572-8687 / avecsheila.com

 

Photo : Victor Formine, Nathalie Maillé, directrice générale du CAM, Nadia Drouin, directrice générale par intérim d'En Piste, et Yamoussa Bangoura. Il manque sur cette photo Éliane Bonin, en voyage au Nunavik. Photo : Jérémy Bouchez

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